Canal Saint Martin
Mercredi 24 Septembre à 10h15 et 14h15
Vendredi 26 Septembre à 10h15
Tarif : 12 €
RDV : Métro Jaurès
Métro :Ligne 5 Jaurès
Nous abandonnons nos habituelles visites de quartier avec Hilda pour longer le canal Saint-Martin qui s’écoule entre le 10ème et 11ème arrondissement. Long de 4,5 km dont 2 km en sous-terrain, il compte de nombreux ouvrages dont 4 ponts, 5 belles passerelles et 9 écluses. Construit au début du XIXème siècle, pour alimenter en eau potable les Parisiens et transporter les marchandises, le canal Saint-Martin est considéré comme l'un des exemples les plus représentatifs de l'architecture industrielle de l'ingénierie napoléonienne. Au cours de cette balade, vous apercevrez l'Hôtel du Nord immortalisée par Marcel Carné, le couvent des Récollets et vous apprendrez tout sur la construction du canal, ses enjeux politiques, son couvrement, son fonctionnement, ses usines et son « chômage ».
À l’occasion des 200 ans du canal Saint-Martin, c’est tout un monde d'ouvriers qui reprendra vie, un monde de bateaux, d'usines, de cantines et de crimes,…!
Il va flotter une drôle d’« atmosphère, atmosphère » aux abords du canal grâce aux anecdotes d’Hilda.
(Conférencière Hilda Biancardi)
Musée Jacquemart André
Mercredi 8 Octobre à 9h
Jeudi 9 Octobre à 9h15
Vendredi 10 Octobre à 9h30
Tarif : 29 €
RDV :158 Bld Haussmann 75008 PARIS
Métro : Lignes 9, 13 Miromesnil ou St Augustin
Bus : 43
Contrairement à Troubetzkoy, authentique prince russe que nous découvrirons en fin de trimestre, le titre de George de La Tour n'avait rien d'héréditaire mais devait tout à son art qui avait fait de la nuit son royaume, alliant réalisme et spiritualité, ombre et lumière, profane et sacré.
Comment cet artiste qui, en son temps, bénéficia de commandes prestigieuses (son Saint Sébastien veillait sur le sommeil de Louis XIII) a-t-il pu être oublié pendant deux siècles ?
Lentement redécouvert au XIXème siècle, il entre en pleine « lumière » dans les années trente, sans doute parce que son œuvre était en consonnance avec la peinture contemporaine de l'époque.
Caravagesque par le choix de ses sujets au début de sa carrière, il s'affirme d'une profonde spiritualité dans ses peintures religieuses. Par la grâce d'un clair-obscur où brûle une chandelle il humanise le divin et divinise le quotidien qui devient secret, mystérieux, intimiste. Les visages, les corps sont immobiles, absorbés, apaisés. Rien d'allégorique dans ces scènes dépouillées servies par une construction rigoureuse, une palette courte, une simplification qui efface la frontière entre l'humain et le divin. « Il fit de la nuit son royaume », inventant un langage qui n'a pas d'équivalent par sa magistrale liberté de facture et la profondeur de sa méditation sur la condition humaine, bien loin de la dramatisation baroque qui fleurissait à la même époque.
Peintre rare, d'une poésie où la simplicité et le dépouillement rejoignent le sacré.
( Conférencière Suzanne Lombard-Platet)
Musée d’Orsay
Mercredi 15 Octobre 10h
Vendredi 17 Octobre 10h
Tarif : 25 €
RDV : : 1 Rue de la Légion d'Honneur 75007 PARIS
Métro : Ligne 12 Solférino
RER C : Musée d'Orsay
Décidemment cette saison nous entraîne à la découverte d'artistes méconnus alors qu'ils furent, en leur temps, reconnus et honorés.
Il en est ainsi de ce jeune américain, né à Florence en 1856, mort à Londres en 1925, formé à Paris où il arrive à l'âge de 18 ans mais qui refusa toujours obstinément d'être autre chose qu'américain.
Adulé aux États-Unis grâce à son partenariat avec le Metropolitan Museum of art de New-York, il connut une carrière éblouissante en France, en Angleterre, voyageant entre l'Europe et l'Afrique du Nord et se faisant le peintre d'une société cosmopolite en pleine mutation. Portraitiste talentueux, il subjugue par sa formidable habileté technique, le chatoiement des couleurs, le brio de la touche, l'assurance provocante de ses compositions, ce qui lui vaudra un scandale au Salon de 1880 et son départ pour l'Angleterre.
« Audacieux, visionnaire, il offre le spectacle étrangement inquiétant d'un talent qui, au seuil de sa carrière n'a déjà plus rien à apprendre ».
Il faudra attendre une première exposition en 2007 à Paris pour entendre reparler de cette œuvre brillante et de cet artiste chéri et méconnu en France. L'exposition que présente le Musée d'Orsay devrait pallier cet oubli relatif et redonner sa juste place à ce talentueux insolent.
( Conférencière Hilda Biancardi)
Musée du Luxembourg
Mercredi 5 Novembre à 10h15
Vendredi 7 Novembre à 14h15
Tarif : 26 €
RDV : 19 rue de Vaugirard 75006 OARIS
Métro : Ligne 4 – Saint-Sulpice
RER B : Luxembourg
Bus : 38
Précieusement conservée par l’artiste, rarement rassemblée dans des expositions à part entière, l’œuvre sur papier de Pierre Soulages se dévoile enfin dans toute sa richesse au Musée du Luxembourg.
Moins connue que ses célèbres toiles, l’œuvre sur papier de Pierre Soulages constitue pourtant un pan essentiel de son parcours artistique. Dès 1946, il explore cette voie avec des peintures au brou de noix aux traces larges et affirmées, qui marquent d’emblée sa singularité au sein des démarches abstraites de l’époque.
Grâce à des prêts exceptionnels du musée Soulages, l’exposition rassemble 130 œuvres réalisées entre les années 1940 et le début des années 2000, dont 25 inédites. Vous y découvrez un ensemble de peintures sur papier, longtemps conservées dans l’atelier de l’artiste, qui témoignent de la constance et de la liberté avec lesquelles Soulages aborde ce support.
Privilégiant le brou de noix dans les premières années, Pierre Soulages reviendra souvent à cette matière prisée des ébénistes, pour ses qualités de transparence, d’opacité et de luminosité, en contraste avec le blanc du papier. Il emploiera aussi l’encre et la gouache pour des œuvres dont les formats restreints ne cèdent en rien à la puissance formelle et à la diversité.
En mettant en lumière cet ensemble de peintures sur papier, l’exposition vous invite à redécouvrir Pierre Soulages dans une pratique à la fois intime et déterminante, au cœur de son langage plastique.
(Conférencier du musée)
Musée des Arts Décoratifs
Mercredi 12 Novembre à 13h et 16h
Tarif : 28 €
RDV : : 107-111 rue de Rivoli 75001 PARIS
Métro : Lignes 1-7 : Palais Royal-Musée du Louvre
Bus : 39- Musée du Louvre- 45- Pelletier-Haussmann
Merci Monsieur Poiret de nous avoir décorsetées, de nous avoir libérées de ces tournures, de ces collets montés, de ces tissus lourds et empesés qui avaient fait les beaux jours d'un siècle finissant. Avec vous la mode devenait joyeuse, fluide, colorée, inspirée et tout un monde se mettait au diapason de votre esprit créatif.
Vous avez créé dans des domaines qui, avant vous, ne se fréquentaient guère. Touche-à-tout inspiré qui s'intéressait aux arts décoratifs, aux parfums, à la gastronomie.
Vous aimiez la fête au point d'y engloutir votre fortune. Mais qu'importe ! Votre génie créatif continue à inspirer la mode contemporaine. Vous aimiez les artistes, les femmes, les danseurs. Votre regard saisissait la couleur, le mouvement, le rythme. Vous aimiez les voyages, l'exotisme, le mouvement, la nouveauté.
À travers 550 œuvres (vêtements, accessoires, beaux-arts et arts décoratifs) l’exposition met en lumière votre influence durable et révèle l’étendue de votre génie créatif.
Chaque robe, chaque objet devient une leçon de raffinement et de liberté. Vous avez été aux avantpostes de la modernité et vous le restez car nous rêvons encore de porter une de vos créations.
( Conférencière Hilda Biancardi)
Mercredi 19 Novembre à 9h45
Jeudi 20 Novembre à ???
Tarif : 15 €
RDV : : 68 Rue François Miron, 75004 Paris
Métro : Ligne 5 Bastille- Ligne 1 Saint Paul
Bus 38 : Châtelet/Coutellerie
Un hôtel particulier...très particulier ! Les artistes ne sont pas en effet les seuls à connaître des éclipses de notoriété et à être tirés de leur purgatoire par des âmes attentionnées. L'histoire de cet hôtel qui connut des heures de gloire, des moments de grâce et de disgrâce, qui accueillit clercs royaux, musiciens et marchands, est à lui seul une formidable gazette de ce quartier du Marais.
Si les murs de cette merveille architecturale accueillent aujourd'hui la Cour Administrative d'Appel de Paris il n'en fut certes pas toujours ainsi. Ses superbes caves gothiques attestent de la présence ancienne des moines de Chaalis qui cédèrent les lieux à la future Madame Fouquet. En 1654, le Sire Pierre de Beauvais racheta l'ensemble et fit de cette maison de ville un hôtel de prestige. La grande histoire s'empare alors de cette demeure avec ses anecdotes sages et moins sages. Mozart y fut accueilli avec sa famille, la reine Christine de Suède y posa ses bagages.
Le bien est saisi pendant la Révolution, divisé, compartimenté, balafré, modifié, loué…avant d'être racheté en 1943 par la mairie de Paris à une famille juive spoliée qui périra dans les camps. Il faudra attendre 1985 pour que l'on « s'émeuve » de ce « bâtiment en perdition » et que l'on y entreprenne une restauration longue et magnifique ! Venez vous en réjouir avec nous !
(Conférencière Ségolène de La Houplière)
Mercredi 26 Novembre à 9h45
Vendredi 28 Novembre à 9h45
Tarif : 15 €
RDV : 1 Place Général Catroux 75017 PARIS
Métro : Ligne 2 Monceau Ligne 3 Malesherbes
D'un hôtel particulier à un autre...Il nous a paru intéressant de comparer sinon de « confronter » deux versions d'hôtel particulier. Tout commence par le quartier du Marais pour l'un, le parc Monceau pour l'autre. On franchit allègrement deux siècles à la rencontre de deux sociétés bien différentes. L'architecture du premier est le pur reflet de son époque alors que le second se plaît à retrouver l'esthétique d'un passé révolu. Il n'en reste pas moins que cet hôtel Gaillard est une curiosité qui traduit parfaitement la personnalité de son commanditaire, banquier de son état.
Achevé en 1882, le bâtiment fascine par son audace architecturale ; ses toits élancés et ses délicates tourelles néo-renaissance rappellent les châteaux de Blois et de Gien. Ce somptueux « château urbain » fut en effet voulu par son propriétaire pour affirmer sans aucun doute la richesse de la dynastie de banquiers grenoblois dont il était issu mais aussi pour abriter ses exceptionnelles collections. Émile Gaillard ne cachait pas son engouement pour l'art médiéval et la Renaissance et désirait un écrin à la mesure de ses objets d'art. L'homme était, par ailleurs, un pianiste doué, un collectionneur avisé, mais aussi un banquier qui comptait parmi ses clients le Comte de Chambord et Victor Hugo.
À sa mort, les collections furent dispersées, la banque vendue au Crédit Lyonnais puis à la Banque de France, pour devenir enfin la Cité de l'Économie, premier musée dédié à l'économie et à ses mécanismes. Un destin original dans un lieu qui ne l'est pas moins !
(Conférenciers du lieu)
Mercredi 3 Décembre à 13h
Vendredi 5 Décembre à 11h15
Tarif : 28 €
RDV : 17 Av du Gl Eisenhower 75008 PARIS
Métro : Lignes1-13 Champs-Elysées-Clémenceau
Bus 43: Saint Augustin- La Boétie
Le Grand Palais rouvre ses portes avec une exposition consacrée à un trio où s'entrelacent art, amour et amitié.
Univers bouillonnant s'il en est de deux artistes sous le regard visionnaire d'un directeur de musée qui rêvait d'un art libre et révolutionnaire, hors les murs.
Couple mythique, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely sont unis par une vision commune de la création, considérée comme acte de rébellion contre les normes établies. Leur complice Pontus Hulten partage cette conception d'un « art participatif », disruptif et pluridisciplinaire. Son soutien inconditionnel ne leur fera jamais défaut. Sans lui, pas de fontaine Stravinsky, pas de nanas monumentales, pas de machines infernales. Il a permis d'exister à cet art qui n'a jamais été sage, qui explose dans tous les sens du terme, qui navigue en utopie et anarchie.
L'exposition met en scène les célèbres structures de Tinguely, fascinantes, inquiétantes aux antipodes des Nanas triomphantes de Niki. C'est un dialogue entre un sculpteur de l'inutile et une créatrice d'icônes flamboyantes, témoins d'une époque où l'art débordait, explosait en un joyeux chaos.
(Conférencière Suzanne Lombard-Platet)
Mercredi 10 Décembre à 12h45 et 15h15
Tarif : 20 €
RDV : 6 Place des Vosges 75004 PARIS
Métro : Ligne 5 Bréguet-Sabin
Bus 91: Saint Gilles – Chemin Vert
En 1832, Victor, Adèle et leurs quatre enfants emménagent dans l'hôtel de Rohan Guémené, au cœur de cet aristocratique demeure. Les premiers succès littéraires du poète lui ont apporté de confortables recettes qui permettent d'accéder à un confort bourgeois qu'il ne dédaigne nullement. Le jeune écrivain romantique y vivra seize années d'aisance louis-philipparde bien loin des révoltes d'un poète maudit.
En dépit de « l'exécrable tohu-bohu d'un déménagement » à supporter, l'écrivain se découvre alors une sensibilité exacerbée de décorateur (qu'il exercera d'ailleurs dans ses différentes demeures). Entouré de tentures de Damas rouge, il se plaît à meubler, à décorer, affectionnant « étoffes usées, porcelaines écornées, fêlées, cassées et meubles détraqués » qu'Adèle n'apprécie guère. Ce bric à brac ne décourage pas les visites de tout ce que Paris compte d'artistes romantiques, véritable cour qui entoure le chef de file des jeunes littérateurs.
Que reste-t-il aujourd'hui de ces aménagements ?
Le célèbre salon rouge a résisté au changement mais l'appartement offre bien d'autres souvenirs qui évoquent la vie tumultueuse de l'auteur et de sa famille, officielle et moins officielle. La belle Juliette Drouet y occupe une place non négligeable !
Notre guide, Ségolène, qui nous avait enchantés lors de notre visite « chez Balzac » saura faire revivre et parler ces murs qui ont tant à nous dire.
(Conférencière Ségolène de La Houplière)
Musée d’Orsay
Mardi 16 Décembre à ???
Mercredi 17 Décembre à ???
Tarif : 25 €
RDV : 1 Rue de la Légion d'Honneur 75007 PARIS
Métro : Ligne 12 Solférino
RER C : Musée d'Orsay
Étonnamment moderne, ce Prince Sculpteur de la Belle Époque !
Sa naissance en Italie d'un père diplomate et d'une mère pianiste américaine donne déjà le La d'une existence cosmopolite vouée à l'art.
Authentique prince russe de haute lignée, il se forme à Milan, voyage en Europe et jusqu'aux États-Unis, rencontre tout ce que l'élite peut offrir d'artistes, d'écrivains, d'aristocrates et d'industriels.
Pleinement de son époque, il apparaît cependant comme un précurseur, sinon un original. Fervent défenseur de la cause animale, il est végétarien et revendique une pleine liberté dans l'exercice de son art, refusant toute contrainte académique. Cela nous vaut une œuvre d'une rare modernité. Énergie du mouvement, fluidité des corps, interaction de la lumière et de la matière. Ses portraits allient une grande finesse psychologique et une technique par petites touches qui font de lui « l'impressionniste de la sculpture ».
Qui mieux que notre cher Maxime pouvait nous faire entrer dans l'atelier de cet artiste subtil qu'il est grand temps de faire revenir à la lumière.
« Toute la vie m'intéresse...ce que je m'efforce de transmettre ce sont les impressions que je reçois de la nature ».
Conférencier Maxime Paz