Expositions

NADIA LÉGER - Une femme d’avant-garde

Musée Maillol 

Mercredi 8 Janvier à 10h15 

Vendredi 10 Janvier à 10h15

Tarif : 26 €


RDV : 59-61 rue de Grenelle 75007 PARIS 

Métro : Ligne 4 St Sulpice 

             Ligne 12 rue du Bac 

Nadia Léger ou l'histoire extraordinaire d'une femme de l'ombre. 

À première vue et, si l'on n'y prend garde, cette Nadia Khodossievitch ne semble être sortie de l'anonymat qu'en tant que « femme de ». Son célèbre mari dont elle ne fut l'épouse que durant trois ans, occupe le terrain de la notoriété jusque dans les notices biographiques du couple. À peine signale-t-on qu'elle créa, à la mort de son époux, le musée Fernand Léger à Biot, avant d'en faire don à l'État français. 

Cependant, si l'on se donne la peine de chercher plus avant, on découvre le parcours d'une femme, d'une artiste dont l'itinéraire depuis sa Biélorussie natale jusqu'à la France de l'avantgarde lui permit de traverser le siècle au contact des grands « chambardements » tant artistiques que politiques. Une vie riche de trois maris et de rencontres multiples. Elle s'essaie à tous les courants artistiques qui illustrent ces années de guerre et de luttes, elle croise et fréquente Malévitch, Mondrian, Charlotte Perriand, Nicolas de Staël, Picasso, Léger bien sûr, sans oublier Thorez et Chagall. Femme d'exception, elle fut peintre prolifique, éditrice de revue, résistante, bâtisseuse de musée, fervente militante communiste.

 Artiste méconnue elle a tâté du suprématisme, du cubisme, du réalisme socialiste. Il serait peut-être temps de la faire exister pour elle-même et de relire à travers son œuvre, les grands courants artistiques qui ont animé le XX ème siècle. 

                                                                                 (Conférenciers du musée)  

La saga des grands magasins 

Cité de l’Architecture et du Patrimoine

 Mercredi 15 Janvier à 11h et 11h30 

Tarif : 15 €


RDV : 1, place du Trocadéro et du 11 Novembre 75116 Paris 

Métro : Ligne 9, arrêt Iéna ou Trocadéro 

Ligne 6, arrêt Trocadéro 

Bus : 32 (Trocadéro) 

Une première exposition au Musée des Arts Décoratifs nous avait fait vivre la naissance de ces grands magasins qui apparurent dans le Paris du Second Empire. Ce fut l'âge d'or d'un commerce florissant qui se mettait en scène dans de somptueux décors architecturaux. Ce sont ces « temples de la modernité » que la Cité de l'architecture se propose de nous présenter cette fois, nous invitant à suivre leur croissance, leur évolution dans un monde en perpétuel changement. Les splendides façades ne peuvent en effet masquer certaines difficultés qui apparaissent dès les années 80 et vont en s'aggravant avec la création des super et hypermarchés, sans parler du e-commerce. Il faudra pour survivre faire appel à des stratégies nouvelles, des « lifestyles » inédits, repenser les agencements, renouveler les propositions. C'est cette histoire mouvementée mais passionnante que nous vous invitons à découvrir, reflet de la profonde évolution de nos sociétés occidentales qui, soit dit en passant, ne concerne pas uniquement les grands magasins. 

                                                                                                   (Conférenciers du musée)

HÔTEL de ROHAN 

Jeudi 16 Janvier à 14h45 

Jeudi 6 Février à 14h45 

Tarif : 12 €


RDV : 87 rue Vieille du temple 75003 Paris 

Métro : Ligne 4 Étienne Marcel 

             Ligne 5 Oberkampf 

RER B : Châtelet 

Bus 38 : Grenier St Lazare-Quartier de l’Horloge 

À notre visite de l'Hôtel de Soubise il fallait une suite qui s'imposait ! 

Soubise ne va pas sans Rohan et la proximité cadastrale de ces deux magnifiques constructions reflète bien les liens familiaux étroits qui les relient. C'est en 1705 que Armand-Gaston de Rohan, cinquième des onze enfants du Prince de Soubise décide de la construction d'un hôtel particulier sur la parcelle familiale. Évêque de Strasbourg, il sera bientôt cardinal, ce qui semble un trait commun à tous les occupants de cet hôtel qui sera connu comme l' « hôtel des quatre cardinaux ». Maison de famille où se succèdent fils, neveu, cousin, cette noble demeure, à l'esthétique versaillaise, faillit bien disparaître et ne dut sa résurrection, après maintes vicissitudes, qu'à la farouche volonté de quelques amoureux du « grand style ». Après la trop célèbre affaire du collier, la Révolution met l'hôtel sous séquestre, disperse le mobilier. Napoléon 1er y installe l'Imprimerie Impériale qui devient Royale puis Nationale au gré des changements de régime. On installe, on détruit, on aménage sans souci, sans respect jusqu'à ce qu'enfin la façade soit classée en 1924. La restauration, la reconstruction de ce qui reste du décor intérieur ne sera achevée qu'en 2015. Des salons aux écuries, tout ici témoigne d'un art de vivre raffiné que l'on retrouve avec délice mais aussi d'une campagne de restauration exemplaire à laquelle on ne peut que rendre hommage. 

                                                       

                                                   (Conférencière du lieu Séverine Delisle-Coignac) 

Le TROMPE-L’ŒIL 
de 1520 à nos jours 

Musée Marmottan 

Mercredi 29 Janvier à 12h20 et 13h20 Vendredi 31 Janvier à 13h 

Tarif :  26 €


RDV : 2 rue Louis Boilly 75016 PARIS 

Métro : Ligne 9 La Muette 

RER C : Boulainvilliers 

Jusqu'à ce que certains artistes (et non des moindres !) décident à l'aube du XXIème siècle que leur art ne devait plus se compromettre avec cette illusion, cette tricherie qui consistait à imiter la nature, il faut bien reconnaître que, depuis l'Antiquité, d'autres se sont appliqués à mettre leur virtuosité au service de cette « grande illusion ». 

On pense bien sûr à Xeusis et à ses raisins si réalistes qu'ils attiraient les oiseaux venus picorer sans succès sa peinture. La Renaissance renoua avec cette virtuosité qui s'attachait à explorer un « faux plus vrai que nature ». La peinture se faisait sculpture, le peintre devenait orfèvre, naturaliste, l'objet sortait de son cadre pour vivre sa propre vie. Et le mot « trompe-l’œil » fit son apparition en 1800 grâce au peintre Louis-Léopold Boilly, poursuivant une carrière internationale puisqu'il fut même adopté par les Italiens ! 

Les thèmes de cet art sont multiples, qui vont des vanités aux verres brisés, les supports variés (de la toile au marbre en passant par le bois des meubles). Mais ce qui demeure, c'est ce dialogue de « dupes » entre l'artiste et le public. Qui ne s'est pas senti floué autant qu'admiratif devant les fantastiques décors du Palazzo Pitti ou les petits formats de Boilly, amusé, intrigué en tentant de toucher ce qui n'était que platitude, étonné que nos sens puissent nous tromper avec tant d'aplomb ! 


                                                                             (Conférenciers de l’Échappée Belle) !

RIBERA, TÉNÈBRES et LUMIÈRE 

Petit Palais
Mardi 7 Janvier à 15h30
Mercredi 22 Janvier à 15h30 

Tarif : 24 €


RDV : Avenue Winston Churchill 75008 PARIS
Métro : Lignes 1, 13 Champs-Elysées-Clémenceau
              Lignes 8, 13 Invalides
Bus : 45 Concorde 

« Peinture brutale et poétique, technique éblouissante et goût de la laideur, réalisme choquant et humanisme génial ... » 

Qui croire de ces critiques qui encore aujourd'hui portent sur Ribera, peintre caravagesque du Siècle d'Or espagnol, un regard singulièrement contrasté. 

Pour certains, l'élève a largement dépassé le maître et son œuvre ne se définit que par la noirceur, la férocité, le tragique de ses toiles où se côtoient martyrs, infortunés et suppliciés. Pour d'autres, ce jugement doit être sinon corrigé, du moins nuancé, qui voient dans les œuvres du « spagnoletto » une profonde empathie pour ses frères humains vulnérables. 

Grâce à cette première exposition consacrée à la carrière du peintre depuis ses brillants débuts à Rome jusqu'à ses œuvres les plus fulgurantes de sa période napolitaine, la vision change. Se dégage alors une certaine compassion, invitant à la charité du regard. Il n'en reste pas moins que Ribera se plaît à représenter des corps usés, abimés, symboles de la finitude humaine en attente du Salut. 

Il serait peut-être temps de sortir Ribera de ce purgatoire de l'histoire et d'en faire autre chose qu' « une furie du pinceau, une sauvagerie de touche, une ébriété de sang » comme se plaisait à le décrire Théophile Gautier. 


                                                                                    (Conférencière Hilda Biancardi) 

ARTEMISIA GENTILESCHI  

Musée Jacquemart André 

Mercredi 26 Février 

Vendredi 28 Février 

Tarif : 28

RDV : 158 Bld Haussmann 75008 PARIS 

Métro : Lignes 9, 13 Miromesnil ou St Augustin 

Bus : 43

 Que n'a-t-on déjà dit, écrit sur cette femme artiste dont le destin hors norme aurait presque tendance à laisser dans l'ombre une œuvre essentielle et originale. Cependant, si l'on cherche dans une édition ancienne d'histoire de l'art, c'est le nom de son père Orazio qui apparaît. À peine est-elle mentionnée. Or, elle fut à son époque une artiste reconnue qui vécut même de sa peinture.
Élevée par son père, proche de Caravage, marquée très jeune par le viol perpétré par un collaborateur, elle évolue dans un milieu presque exclusivement masculin. Elle voyage, accompagnant son artiste de père en Angleterre, revient en Italie et s'installe à Naples après s'être séparée de l'homme à qui on l'avait mariée.
Quel parcours, quelle renommée !
Sa peinture traduit d'ailleurs, au-delà des influences qu'elle a pu recevoir, cette forte personnalité.
Observatrice attentive de la condition humaine, elle se complaît dans un naturalisme souvent dramatique, un réalisme cru que révèlent la violence des clairs-obscurs, la radicalité, la brutalité même des compositions servies par une technique éblouissante qui font d'elle un des premiers peintres baroques. Grand peintre assurément que nous aurons à cœur de (re)découvrir alors que notre époque s'avise tardivement de remettre en lumière les « obscures clartés » de l'art.

                                                                                (Conférenciers du musée) 

MUSÉE HENNER 

Mercredi 5 Mars à 10h45 

Vendredi 7 Mars à 10h45 

Tarif : 15

RDV : 43, avenue de Villiers 75017 Paris 

Métro : Ligne 3 Malesherbes - Wagram 

Entre impressionnistes, post-impressionnistes, modernistes et réalistes, il reste peu de place pour les peintres « officiels » qui firent les beaux jours des salons et des académies du Second Empire et de la Troisième République. 

Souvent oubliés, négligés, snobés de nos jours ils font cependant partie de ces artistes qui enseignèrent et régnèrent sur les goûts de cette époque. 

Venu de son Alsace natale où il s'est essayé à des scènes d'un réalisme parfois naïf, Henner se fait peu à peu un nom dans la société parisienne. Il suit les cours des Beaux-Arts, copie les maîtres, part pour l'Italie grâce à son prix de Rome, se laisse séduire par Caravage, Raphaël, Titien, rentre à Paris où il côtoie Puvis de Chavanne, les impressionnistes. Mais il conserve une esthétique qui lui est toute personnelle, éloignée de la peinture académique et du naturalisme. 

Attaché au modèle vivant il peint de « belles rousses » aux pauses alanguies et aux chairs pâles dans des paysages au mystérieux sfumato. Ses œuvres plaisent, se vendent jusqu'en Amérique et il cultive son art autant que sa vie sociale. On le rencontre à la Nouvelle Athènes, dans les salons, les expositions. Reconnu, récompensé il crée même un « atelier des Dames » pour enseigner le dessin à ces chères créatures interdites de Beaux-Arts. 

Un personnage « haut en couleurs » auquel est consacré le Musée de l'Avenue de Villiers. Une récente restauration fait de ce lieu le vivant témoin d'une époque sûre de ses valeurs et d'elle-même et permet de mieux connaître ce peintre qui n'avait rien de maudit. 


                                                                        (conférencier du musée)

HISTOIRE GÉNÉRALE de l’ALIMENTATION en EAU à PARIS  

Visite au fil de l’eau du Musée de Cluny à l’Île de la Cité

Mercredi 12 Mars à 10h15

Vendredi 14 Mars à 10h15 

Tarif : 12

RDV : Musée de Cluny 28 rue du Sommerard, 75005 Paris 

Métro : Lignes 4 Saint-Michel 

Bus : 38 Les Écoles 

RER B : Saint-Michel – Notre-Dame 

L'eau au fil du temps
Boire est un besoin vital mais que boire ? Que choisir entre eaux de sources, eaux de surface, eaux de puits ou eau de pluie ?
Grâce à cette balade au cœur de Paris nous remonterons le temps : celui des Romains, de leurs aqueducs, des fontaines à l'eau claire et des thermes, celui du Moyen Âge aux épidémies terribles qui alimentent de sombres superstitions, jusqu'au 19ème siècle avec l'installation du réseau d'eau parisien actuel annihilant tout ce qui avait été fait auparavant.
Première visite de quartier au fil de l’eau avec Hilda Biancardi qui nous mènera du musée de Cluny à l’Île de la Cité pour une incroyable balade mettant en perspective la Seine, épine dorsale qui a conditionné la physionomie de Paris ! Pour en savoir davantage, jetez-vous à l’eau ! Après cette visite, le circuit de l'eau dans Paris n'aura plus de secret pour vous. 

                                                                       (Conférencière Hilda Biancardi) 

AU FIL DE L’OR – L’ART de se VÊTIR de l’Orient au Soleil Levant 

Musée du Quai Branly

Mercredi 19 Mars à 10h15 

Vendredi 21 Mars à 11h 

Tarif : 20

RDV : 37, quai Branly - face à la passerelle Debilly 75007 PARIS 

Métro Ligne 9 Alma-Marceau ou Iéna

           Ligne 8 École Militaire 

           Ligne 6 Bir Hakeim 

RER C Pont de l'Alma ou Champ de Mars Tour Eiffel 

S'il est un mot qui garde toute sa magie, c'est bien l'OR. Qu'il soit pépite, bijou, monnaie ou vêtement, il éveille depuis la nuit des temps toujours la même mystérieuse attirance.
« C'est de l'or ! » L'exposition proposée par le Musée du Quai Branly retrace l'histoire millénaire de l'or dans les arts textiles, balayant les régions qui vont du Maghreb au Japon en passant par le Moyen-Orient, l'Inde et la Chine. Mythique, prestigieux, l'or est le fil conducteur qui parcourt espace et temps à la poursuite de cette fascinante alliance de l'or et du textile.
Tissés, brodés, ornés du précieux métal, les costumes présentés racontent bien plus qu'ils ne montrent. L'or en effet est plus qu'ornement raffiné, élégant voire fastueux. Il est symbole de richesse, de pouvoir et à ce titre n'a cessé de fasciner les hommes. Il est aussi objet de savoirfaire et depuis des siècles les plus ingénieuses techniques se déploient et s'appliquent à réaliser ces merveilles que sont bijoux et textiles- ces textiles lamés où se croisent et s'entrecroisent fils d'or, de soie et de lin. Des soieries indiennes aux kimonos scintillants en passant par les broderies les plus sophistiquées, vous découvrirez la diversité et l'éblouissante beauté de ces vêtements dont le dénominateur commun n'est autre que l'OR. 

                                                                                       (Conférenciers du musée) 

CHÂTEAU de RARAY 

Mercredi 26 Mars à 9h45 

Tarif : 12

RDV : 4 Rue Nicolas de Lancy, 60810 Raray 

  Espérant saluer les premiers beaux jours par une visite hors les murs, nous vous proposons le Château de Raray, un des trésors architecturaux de notre région. Jean Cocteau ne s'y était pas trompé qui, en 1945, avait choisi ce décor extraordinaire et poétique pour le tournage de « la Belle et la Bête », film fantastique avec Jean Marais et Josette Day. Et si l'ombre de ces personnages ne hantent plus les lieux, reste la magie des célèbres portiques qui accueillent le visiteur dans la cour d'honneur.
Raray se dresse en bordure de forêt dans ce Valois qui inspira l'âme poétique de Gérard de Nerval et le pinceau de Corot. Et si le château connut plusieurs lignages de propriétaires, chacun semble s'être appliqué à embellir le domaine. C'est à une Italienne que nous devons les magnifiques sculptures cynégétiques qui célèbrent le goût de son seigneur et maître pour la chasse, l'Antiquité et l'Italie.
Le domaine est encore aujourd'hui propriété des La Bedoyère qui entretiennent ce sentiment de magie et d'ensorcellement qui séduisit Jean Cocteau non sans se soucier d'entretenir et de faire vivre le château.
Le commentaire éclairé et passionnant de notre guide saura animer cette meute de pierres qui ne demande qu'à être « lâchée » ! 

                                                                      (Conférencier Nicolas Bilot)